Sécurité alimentaire : Le secrétaire exécutif du CILSS tire la sonnette d’alarme

Dans le cadre de la COP 15 à Abidjan, le secrétaire exécutif du Comité permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), Dr Abdoulaye Mohamadou s’est exprimait ce mercredi 11 mai 2022 face à la presse, au cours de laquelle, il a tiré la sonnette d’alarme sur le fait que 40 millions de personnes sont menacées par la famine.
A cet effet, il a sollicité l’implication de la jeunesse dans la gestion durable de la terre afin de résoudre la question de la Sécurité alimentaire. « Nous devrions faire en sorte que 60% des jeunes vivant dans le monde rural prennent une large part dans la gestion durable de la terre, en vue de lutter efficacement contre le changement climatique et œuvrer à la restauration des terres. Leur implication a également l’avantage d’améliorer leur employabilité, de favoriser la création d’emplois verts et décents pour leur autonomisation, ainsi que de créer des richesses dans les chaînes de valeurs agricoles », a-t-il exhorté en invitant les décideurs politiques à travers des investissements massifs pour améliorer le bien-être de la jeunesse, ce pour motiver le potentiel de la jeunesse dont la mise à contribution est nécessaire pour relever les défis d’aujourd’hui et demain.
Ensuite, le conférencier a fait savoir que « La région sahélienne fait face depuis plusieurs décennies à une réémergence des défis liés à la pauvreté et à la faim malgré les différentes actions menées. En effet, les crises alimentaires et nutritionnelles sont en constante augmentation. Pour renforcer la résilience des ménages sahéliens, la Bad, le CILSS et ses Etats membres ont conçu le P2RS, un programme régional de vingt ans. Il s’inscrit non seulement dans la politique du CILSS et de ses États membres en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais aussi de la BAD à travers sa priorité « nourrir l’Afrique « . Face à ces problématiques, nous avons initié la phase 1 du P2RS dont la finalité contribuera à une croissance inclusive et améliorera la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel en accroissant une base durable la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, tenant compte de trois composantes à savoir le développement des infrastructures rurales, le développement des chaînes des valeurs et des marchés régionaux et la gestion et coordination. Ce projet couvre les 13 Etats membres du CILSS, avec une zone de concentration de sept pays en occurrence le Burkina-Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et le Tchad ».
Il faut indiquer que les missions du Comité permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) sont axées, entre autres, sur la lutte contre l’insécurité alimentaire, la maîtrise de l’eau, la gestion des ressources naturelles et le changement climatique.
Adama Bakayoko