
Dénoncé depuis assez longtemps par les organisations des Droits de l’Homme et toujours nié par l’Algérie et ses poulains du Polisario, le phénomène des enfants soldats est une triste réalité dans la région de Tindouf.
En visite dans la zone, le nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, l’Italien Staffan De Mistura, a vu de ses propres yeux des enfants recrutés par les milices du Polisario en tenue militaire. Alors que « le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les conflits armés sont strictement interdits par le droit international » et que l’enrôlement d’enfants d’un certain âge pouvant d’ailleurs s’apparenter à « un crime de guerre ».
Pour les enfants recrutés par la Polisario, le traumatisme subi est d’une extrême gravité. Le Maroc a expliqué à maintes reprises qu’ils sont soumis à un niveau incroyable de violence, qu’ils perdent leurs familles et qu’ils n’ont aucune chance d’être scolarisés.
Staffan De Mistura, effectue en ce moment [ du 12 au 19 janvier 2022 ] une tournée dans le Maghreb.
Après une visite réussie à Rabat, première étape de cette tournée régionale, M. De Mistura se rendra dans des camps sahraouis, puis à Alger avant de terminer sa mission en Mauritanie .
Il faut indiquer que la tournée régionale de l’envoyé onusien se déroule dans un contexte de raidissement des positions algériennes où elle marque sa vive opposition à une reprise de négociations sous forme de tables rondes comme celles qui avaient été organisées en Suisse par le précédent émissaire de l’ONU, l’ex-président allemand Horst Köhler, démissionnaire à la mi-2019, dans une option de chantage politique après les récentes percées diplomatiques marocaines.
La dernière table ronde s’était tenue au printemps 2019 en présence du Maroc, du Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie. Dans un récent discours, le roi du Maroc Mohammed VI a plaidé pour un « règlement pacifique » du conflit mais il a réaffirmé que «la Marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation».
Kamana 2NB