
Prenant part à la COP 15 ABIDJAN, la directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Mme Maria Helena Semedo s’est entretenue avec la presse, ce jeudi 12 mai 2022, pour parler des enjeux de la sécurité alimentaire de 3,2 milliards de personnes au monde qui est menacée par la désertification.
« La problématique de lutte contre la désertification menace la sécurité alimentaire mondiale si l’on n’y prend pas garde. 95 % de ce que nous mangeons vient de la terre et 5 % vient des océans. Pour produire, on a besoin d’eau et d’intrants agricoles. Et cette terre dont on a besoin pour produire et vivre souffre des effets de la désertification. On ne l’utilise pas d’une manière durable, on la détruit », a-t-elle fait savoir. Comme contribution à la cette problématique, la FAO a lancé hier le rapport intitulé « État des ressources mondiales en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture (SOLAW21) », qui appelle à l’urgence d’actions de restauration des terres dégradées par la désertification et de réformes agricoles adaptées pour la sécurité alimentaire. Vu l’urgence à laquelle le monde fait face, l’institution travaillera davantage en partenariat avec les pays, les agences des Nations Unies et le secteur privé, en employant le langage adapté à l’échelle mondiale pour sauver la planète« , a précisé la directrice générale adjointe en ajoutant que ce sont les raisons principales qui motivent la présence de son Organisation à la COP 15.
Selon elle, la FAO en tant qu’agence pour l’alimentation et l’agriculture vise à renverser la tendance de la désertification, afin de continuer à nourrir et protéger la planète.
Malgré cette triste réalité, Maria Helena Semedo reste optimiste en misant sur la capacité des humains à trouver les solutions idoines à la désertification et la dégradation des terres.
A cet effet, elle a apprécié et salué l’initiative d’Abidjan proposée par le Président Alassane Ouattara, qui s’inscrit dans la restauration les terres dégradées au profit d’un monde durable dans lequel la sécurité alimentaire est assurée et aussi dans la consolidation d’un bon héritage à léguer aux générations futures
Adama Bakayoko